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Au fond de mes poches

Le temps d’écrire. Encore dans un avion. Ce sera mon sixième pays en deux an. Encore plus loin celui-ci. Elle m’a souhaité plus de stabilité. Elle qui normalement me connaît bien. Très bien, mais si peu. Je ne suis pas instable. Je suis très stable même, très fidèle et terriblement attachée à des personnes que j’ai beaucoup trop peur de perdre. Alors tu vois, c’est juste que j’ai un peu de mal à leur dire. Et je sais que je les perdrai quand même. Alors je préfère partir la première. Avant eux.

Je sème de jolies rencontres sur ma route. Très jolies. Des souvenirs à la pelle. Quelques mots et grafitis dans des carnets entamés, que je ne prends jamais la peine de finir. Des tickets et du sable au fond de mes poches. Des photos à trier et même des heures de film à monter, avec des images tellement belles à mes yeux. Le jour où j’aurais le temps. Mais je n’ai jamais le temps, je cours toujours après moi même. Et pourtant tout ça je veux le partager.

Ce gros paradoxe. Je ne veux partir que seule. Parce les rencontres, les occasions et les vrais échanges, y’a que comme ça qu’ils arrivent. Se fondre dans la population, ouvrir grands les yeux et s’émerveiller. Parce que toute seule avec son gros sac au milieu de nulle part en terre inconnue, sans savoir où dormir le soir même. Je vous promets que ça a un charme absolu. La petite crainte toujours présente déculpe l’instant présent. Mais quand je rentre, je me sens très seule. Surtout quand je ne le suis pas. Et mes souvenirs ne me tiennent pas assez chaud.

Mon dernier avion m’emmène de l’autre côté de la terre. En plein hiver.

Griffonné par Nel, le Lundi 16 Août 2010, 12:13 dans la rubrique Méli-Mélo.

Commentaires :

passionnee-par-les-reves
17-08-10 à 21:44

Et bien très bel hiver. Profite de cette solitude entourée, profite fort. Jusqu'à aimer revenir.
Et, je voulais dire, ça :" Le jour où j’aurais le temps. Mais je n’ai jamais le temps, je cours toujours après moi même." Enfin, c'est exactement ça.

A très vite,